jeudi 31 décembre 2015

Tout à la limite.


On se reprend et tout éclate, tout inventé, tout saisi, rien pour les uns et rien pour d’autres, une erreur et des sources, de tout à venir, des rancœurs, de l’eau tiède, tout est atroce et tout est enflammé, sombre destin, de l’eau claire, cruel dimanche, quelle saison, quel avenir, tout chante, 

et je t’enchante, je te vois, je te joins, et tout uni, tout suspendu, tout est remonté, les vieux, de l’eau claire, les vieux, sur le retour et tout autour, autour, toute chose, toute, et tout à boire, sans trembler, de l’eau, tiède et claire, une goutte après l’autre, un devenir, de l’eau, elle avoue les choses, 


des rampes pour lancer, des erreurs, des remords, du calme, du repos, de l’eau à oublier, sans affection, sans lumière, sans semence, sans aucun but, un mot pour l’autre, une étrange correction, une faiblesse, des choses étalées, sans but et sans objet, sans retour, sans confiance, tout est forcé, tout,

et tenu, tout est à prendre et à combler, les trous, les peurs, les avances sans histoire, le temps, la bonté, tout à choisir pour se ranger, pour avancer, pour tordre et pour assembler, les avantages, les erreurs, tout pour l’avenir, tout, pour le temps, rien, pour le trop, du trop envahissant, rien, 


pour le sable, des cailloux sur la route, tout est à envelopper, tout est à reprendre, tout est à avancer et rêver, un idéal bien en avance, parce que là, il faudrait envoyer tout cela, il faudrait donner tout cela et dire et tendre un fois pour l’autre, une fois pour toutes et chaque fois, tout ensemble, 


des grains étalés, du sable et des épines, un genoux pour l’autre, une blessure, tout choque, tout est retenu, tout est à prendre, tout est à reconnaitre, tout est enfin sur le sable, le temps versé, les choses abandonnées, le rire sous chaque caillou, les noms soufflés, la dune, les pierres, 


sur le cœur éclaté, la vie écartelée, il se donnent et tout penche, tout résiste, sans début, sans fin, rien au-devant, rien pour les uns et les autres, une suite, une suite, rien à faire, rien à goûter, tout donne sur la rue, de l’eau claire, la rue, la vie, le village endormi, les cœurs meurtris, le voile, 


sur la lampe, jour baissé et cœur meurtri, tout en ce monde, tout sur la réserve, de l’eau claire, de l’eau tiède et claire et tiède, je viens, je tiens, tout est fermé, rien ne parle, rien n’abandonne, tout tourne et tout se penche, cœur abandonné et ruban sans trace, sans rien, du leurre, la peur, 


le jour baissé, la vie  abandonnée, une blessure, un tourbillon, à chaque doigt, un pas pour l’autre, visage ravagé, il faut peser le vide de chaque parole, un temps étrange, une vision, tout à la limite de la saison. 


31 Décembre 2014.

vendredi 25 décembre 2015

Tremble, tremble maintenant plus.



Encore plus et de beaucoup et plus, bien encore, de la fumée, du vent et des cailloux, des gerbes et du feu sous les pieds, sous les aisselles, partout, et la lune et la foule et tout un tremblement, tremble, tremblez maintenant plus forts que moi, qu’eux, tous, terre entière et tout en surface.

Le cœur grand, la bouche ouverte, sur le devant et en avant, toute chose est, tout est posé et conduit et tout commence et transporte, tout tremblerai plus, tout irai plus radieusement, au lointain, sur la couche, sur le devant, le lit posé, le souffle loin, tu trembles et tu y penses, cœur permis. 

La bouche encore ouverte, à perdre et à permettre, au temps en fuite, à la morsure du lierre sur un tronc d’églantines, pour la fin, il faut boire et suivre et se contenter du cœur absent, du rire inconstant et tout, pour tout enflammer, et tout, pour tout atteindre, et donner encore, du piquant.

Et du sel, du bonheur assuré, de la chance, du rire inconstant, sous le foin et sous ce tas les herbes sèches et sous, en dessous, un cœur uni, et tant de  paroles à boire pour séduire et reprendre, un choc sur les cailloux, des fleurs, aux animaux de la chance pour le chagrin, tout tinte et tout commence. 

Hiver, printemps, été, il reste de l’automne encore à passer, des feuilles à trembler et tremble encore plus que je ne tremble, ferme un œil, un sourcil et tant de honte à boire, eau et cœur rouge, effacés sur le chemin, le soleil te ruine, tu tiens une corde nouée, tout est en chanson et tout en vie. 

Sur terre et sur l’onde, partagée et sur le devant, ciel et terre et astres mêlés, un cœur déplacé sous la paille, sur un grain perdu tout sec à fleurir, pour un jour, un matin, du vif et de l’étrange, le cœur te mord, le sec te penche, et tu es tendu au lointain accord, tremble, tremble maintenant. 

Plus fortement que moi, pour chaque branche, terre tenue, cœur étouffé, tu tournes et tu tiens fortement les sons qui tintent sous le lierre, contre l’écorce, tu vis et tu avances, un chant et tout te plaint et tout échappe, l’avenir, le passage, les cœurs émus, les genoux pliés, la peur au bord des yeux. 

Je cherche, je tourne, j’avance et tout commence, un vol, un temps, un lien et au loin un rien commence, une fleur et des dents ouvertes, et dessus, et dessous, la langue et les chansons au soleil, à l’attente, un regard de vieux à la jeunesse, la défense, il tient, il vient, il chante et tout commence. 

Un froid et un air pur et tout couronne et tout invente, encore, beaucoup plus et plus encore, tremble, tremble maintenant plus fortement que moi, on tourne au bien, on tourne loin et tout enchante.

30 Décembre 2014.

Joyeux Noël.




jeudi 17 décembre 2015

Et pour boire la honte.



Où les eaux se partagent, j’attends les cadavres. Une trace et des habitudes, du tourbillon et des aventures, un règne noir, et du fracas, ils tournent et s’imprègnent, les bras, les yeux. L’agonie longue et lente, lente, l’espace entrouvert et le recul, on fonde, on étreint et tout y reste, tout, 

il y tient du suave et de l’amertume, un œil en haut, des erreurs pleines, la lune enfin posée et des liens pour tenir et tout tendre, un regret, un remords, une effarante certitude, le bien a plongé, tout la honte est à boire, on attends, on s’y rend, en écho à la surface, le tout à rendre, un mot 

sur un autre, la vie tourne et tout en heurts, tout en histoires, tout titube, le rien, le loin, le mal et la blessure, sur le terreau, dans l’ombre dure, une affaire de cris et de cailloux, de blessures et de peurs, tout en mélange, tout en rancune, le cœur ouvert, la bouche sûre, tout tient au rien, tout tient, 

aux dents sur le devant, dans l’ombre dure. Un caillou, un écho, les liens tiennent les refus, la main posée, le pied tendu, on attend et tout passera ainsi d’un œil à l’autre, branches en croix et table mise, il y aura un autre et puis un autre, la table ouverte, on attend, les cœurs ouverts, les paroles 

muettes, un cri sur rien, une étreinte, tout à mordre, pour boire la honte et les larmes, fleur de pierres, cœurs meurtris, on tourne d’un rang à l’autre, la vie percée, la main ouverte, une goutte et du sang sur le mur, dans le temps, sur la route des yeux humides, les fenêtres et tout à ouvrir, 

on serre, on arrache une idée sur l’autre, un corps parfaitement compris et des surprises, dans la pente roulent encore des gravats, des cendres, des morceaux, du sable sans tenue, de la rouille, le tableau, sur le côté, des ombres grises et des soupirs, sur le devant, sur le retour, ils chantent encore 

et respirent, cœurs aiguisés, avoines folles, avenirs fermés et rayures, un cœur fané, une triste promenade, dans l’escalier à chaque marche, le pied étiré, la vie sans rien, les habitudes, tout tourne et tout résonne un cadavre et une figure sans rien autour, tout est posé, tout est vainement gratté 

et mordu, os, doigts, griffes et larmes, terrain conquis, cœurs outragés, dans le ruisseau, dans la blessure, tout à tordre et tout à commencer sur la vie, sur le temps, l’espace est encore une habitude, tout éloigné, tout composé, sans fleurs, sans armes, tout arraché, tout posé, dans l’ombre dure, 

on comptera, on signera et tout à table sous les mains à plat, une erreur, un caillou, des yeux ouverts, du sel, du vin, sur le sable, ouvert et tendu, tremblant et en attente, on distribue le regard noir, la cendre et les sourires, tout est à céder, tout est à reprendre, il flotte au vent, froid et sombre, 

aux cœurs ouverts, une façon de vaincre sans se battre. Eaux partagées, cœurs outragés, morts en voyages, on attend, tout est en espérance.                                                            
27 Décembre 2014.

dimanche 13 décembre 2015

Sûrement, en exil, de circonstance chez Jean-Jacques Dorio.

LES ANDOUILLES ET LE HARENG SAUR

QUAND LE SAGE, MONTRE LA VOIE,
D'UNE RENAISSANCE ÉCOLOGIQUE,
L'IMBÉCILE TREMPE SON DOIGT
DANS L'ENCRIER DU F.N.
*
Alors commença le combat martial pêle-mêle : Riflandouille riflait Andouilles. Tailleboudin taillait boudins. Pantagruel rompait Andouilles aux genoux.
François Rabelais
(1494-1553)
*
JE LAISSE LES ANDOUILLES
Voter Fruits Défendus
La Marion La Marine

Je laisse Sarkozy
Tirer la queue du diable
Ses maîtresses
Les traîtresses
Le feront cocu

Je laisse la Palisse
Dire mes vérités
Laissant courre le sort*
Et les Andouilles veauter

*poème pastiche de
Laisser-courre
Tristan Corbière
(1845-1875)

12.46
La tresse des heures 767
11 déc 2015
05h31




LE HARENG SAUR DE CROS

J’ai longtemps balancé
Le hareng saur de Cros
Dans mes classes où les gosses
Disaient le poème gestuellement
Ils plantaient leur échelle
Sur le grand mur blanc-blanc, blanc, blanc.
Avec la ficelle et le hameçon
Pour le petit poisson de mer
Vivant en banc- ban,ban,ban.
Et qui depuis cent  sept ans
Fait le ballant- toujours, toujours, toujours.
Pour amuser les zenfants – drôles, drôles, drôles.
Et faire enrager les gens – couillons, couillons, couillons.

*var – qui votent Hareng Sort National.

Le hareng saur
Charles Cros
(1842-1888)

12.47
La tresse des heures 768
11 12 2015
05 h 47
Jean-Jacques Dorio


jeudi 10 décembre 2015

Sûrement en exil, d’un sourire nous vous abattrons.

Comme si, il était une question, trahir ou accompagner, entendre ou tout effacer, et la saison et la raison. Au poids de toute chose, le plus juste, le plus complet, rempli de grains, d’avoine et de blé, de son et de toute céréale, au ciel bleu, aux manches larges, aux linges les plus lourds, et tout.


En vie sur la plage, de rhum et de melon et toute vie surprise au plus grand bien, au loin, au près, à la route, aux châteaux d’Espagne et de Caraïbes, rhum et melon et désirs affranchis, sur l’escalier, sur la roue. A chaque aurore il oublie, il est en haut et au plus haut, il cherche encore et trouverait.



Un peu ou beaucoup d’oubli et de repos, dans la fraîcheur et le feu toujours unis, présents et obstinément en vacance, frais et flamme et rhum et melon, enfin la route est libre et il reste  un soupçon de nostalgie, les paroles chuintent, la vie est calme étrangement et beaucoup se passe dessous.



Leur linge, et toi, aimes-tu la dentelle, un soupçon d’oubli et de fraîcheur, de feu au corps et de lacets détendus, et de lait aussi sur la plage, rupture impromptue, oubli imaginé et calme enfin, tout vient, tout tient et plus rien ne s’arrache, nous sommes enfin aux premiers jours, aux dernières émotions.



Sur la plage et rhum et melon, liqueur un peu amère,  bataille de chiens et oubli de prophète, je me tourne et j’arrache les derniers brins, la dernière vie. Il est question de trahison et d’accompagnement, de fièvre et de torture, sur la plage et rhum et melon, et linges lourds, je t’aimais dentelle.



J’aimais ce muguet, couronne offerte et lent sacrifice, le couteau est posé la toile est déchirée, le lieu est enfin calme, tout revenu aux prophètes, je dis, je sais, je vois et disant, j’annonce et j’invite. Toute honte bue, il s’enferme et déchire les mots un à un, la trahison, oh quelle formule, l’un pour.



Un et les autres, tout un rang, tout au long, plage et dentelles et rhum et melon, nous vous avons bien torturés et je vous donne encore un peu de temps et de rhum et de melon et de liqueur amère, laissez nous au loin sur cette plage et sable enfin. Sous les ongles, la peau est arrachée, le sel dessus.

Je vois, j’entends et disant enfin, j’annonce le calme et le repos et un peu en paradoxe, sur la plaie, la frénésie, je vous vois, je vous entends et je ne vous dis rien, je ne vous chante plus et je murmure pour certains les paroles chuintantes, l’avenir est à nouveau ouvert, nous irons sur la route, disant.



De mensonges et d’un sourire nous vous abattrons, la joie enfin et pour longtemps du rhum et du melon.

   

02 Août 2014.