dimanche 30 août 2015

Il tient le tout.

I.



Le fil au ciel,il couvre.Il est silencieux et troublé,il roule dans un lit d’habitudes,il se complet,il attend.

Il lance au ciel une phrase terrible,fertile délire et fugace certitude: il est le bon,le vrai,l’utile,son jour nouveau est en avance. 

Il se calmerait presque,il grimperait,lierre pénétrant, aux murs,il serait simplement,simplement un apprenti à son berceau,il transmettrait,il se soumettrait à un obstacle à franchir. 

Il cherche et il trouve des outils à son sac,des outils à son dos,il marche et il avance,il connait le vent,qui gonfle les prétentions,qui souffle sur le sable.



II.



Ô,mêlez nous à lui et tournez,tournez,pierres fines. Défaites les amarres,définissez le temps,il faut voler,il faut franchir les grilles,il faut entendre le chant des oubliés. 

D’un cran,d’un cri,d’une évidence,il franchit le calme et le mur,il jette sur le sable les ardeurs,les injures,il délace la corde,il respire soudain,il a franchi la grille, amarres défaites et voiles oubliées,il les unit au ciel, les marins,le capitaine,grands plus grands que les drames d’été. 

Il étreint le ciel et sa clarté,il frémit au silence,il charge ses bateaux,il a jeté l’ancre,il lèvera le siège et oubliera le clan,il ouvrira la passe. 

Il est venu,il est grand,il avance,il est sensible et fier,il tient en main une fortune,un espoir.



III.



Au soleil qui se lève,au vivant qui attend,à la pluie à trouver,le temps déplace ses montagnes,sa chair me trahit.Il est mur pour les mains,il est fenêtre pour l’oubli,il se cherche et rien ne le trouve,il se rencontre,aiguillon et sabots,sentiers courus,pieds enlevés,il marche,marche,il est tendu et décide de vivre.

IV.



On se retourne et on voit,on entend les petits riens qui courent,les grands nécessaires qui roulent pour sa vie,ils supportent,ils enclenchent,ils sont attentifs,ils  sont bien,ils sont donnés à son heure et sont posés au loin. 

Ils se donnent,ils accrochent sur leur poitrine la croix des oubliés,ils sont unis sous un drapeau,ils servent,luttent et reçoivent des fleurs et des oiseaux. 

Ô, entendre ses caresses,le voir au matin trembler,entendre ses erreurs,ses promesses,ses mensonges,l’été est approchant,il le finira.

Il se cherche,il trouve la fraîcheur à chaque jour levé,il se tient,il avance,sucre il est au fond,d’un verre,d’un chapeau,cœur avantagé et tendre,il tremble aussi en recevant ma voix,il s’effarouche et se démène,il déplace le temps,il rompt le vase et le pain,il soumet aux épreuves,il avale et reçoit,il avale l’amertume.



V.



Enfin,enfin,il reste l’habitude,le calme supposé,la fin de tout,il enchante la vie,il ferme les certitudes.Il est venu de bien loin,grand ours perdu,grand homme dérangé. 

Tu es transi,tu sers les autres et tout t’a abandonné.

Tu fuis et tu dépenses l’eau,le vin,la vie,tu sers aux autres des calices,coupes de vérité pleines,tu avales tes larmes,la vérité avance amère aussi,sur la peau,sur le grain hâlé. 

Le fil au ciel,il couvre.Il vient,il tient le tout,il cherche et je trouve son chant si long,si beau,si pur son désespoir.

Il porterait le sucre dans son cœur,il attendrait le jour à sa fenêtre.Le fil au ciel, il découvre.


07 Août 2012.

vendredi 28 août 2015

Un son, tout tourne.



Au plein, au grand, un son, une espérance, la ligne est claire, les marches toujours en face, la revanche, les duels, une grimace, et tout sert, et tout au tout espère, ils sont vivants et ils avancent, une ligne et plus, parfaitement tout change, plus parfaitement, tout change pour la perfection,

et un total et un rendu, des espérances à mains nues, au plein du jour, midi plein, minuit le juste, la vie avance dans l’ombre, les chiens aboient, tout passe et on pense la vie bousculée, les idées qui bifurquent, je crois entendre, et tout chante, lentement, d’un bateau à l’autre, d’un espoir la certitude,

tout est ensemble et tout appuie, les douleurs, les massacres, les défaites, tout enivrerait, mais tout suit, craché, face pleine de toute l’humiliation, on chante, on vit, on espère, la vie n’hésite pas et tout continue et tout autour ramène, tu as refusé la main pleine, tu as insulté et tu penses : il  triomphe,

et se délecte, proie facile, sort convenu, la vie n’hésite pas, les idiots sont à la manœuvre, mains ouvertes ils tiennent cinq fils, ils y sont et ils recomptent cinq fils, brin à brin, la langue dans la bouche et trouvent ce qui manque, les idées, le souffle, le muscle, le nerf, sans doutes, sans regrets,

ils avancent et comptent au plein du son, la fête est sourde, et un de plus et deux encore, chantez et buvez et tout tourne, tourne, il y aura un jour de compte, il y aura un jour précis et une vision simple et courte, qu’avez-vous fait, qu’avez-vous entendu, que sommes nous devenus, ombres et semblants,

de la poussière sur la route, un chemin d’épines, un lambeau, de peau mouillée, de servitude, de lien brisé, d’ongle arraché, ô, chanson lente et sourde, les verres et les rires, jeux oubliés et matins tristes, ils sont abandonnés, ils couchent dans l’ornière, pays noirci, chair écrasée, tout tourne,

et tout revient, ces idiots crient sur la route, temps enfui, temps perdu, les yeux en l’air, la bouche vague, tout sombre, tout noir, tout petit, on s’avance vers rien, la jeune garde croit en ses rêves, et rien ne se donne, tout est perdu, ils ont enfoncé un bâton, gorge brisée, flanc percé, cœur dérobé,

on rit, on joue, et tout meurt à l’ombre, sans conquête, sans retour, sans âme, sans construire, je pense et je vois et je respire, on abandonne, on part, tout y viendra et tout au tout sera, les vagues et plus, en attente, un bâton au cœur, une larme et, tout ensemble un sanglot de gorge ouverte, son,

plein et grave, son, je crois entendre.

18 Août 2014.

jeudi 27 août 2015

Tremblements.

On tranche tout et tout est croisé, en haut, en bas, en alternance, les vieux, les vieilles, les crochus, les énervés, les furieuses, les infidèles, ils sont en pression, en évidence, une nuit de pluie et un matin de restes, de pavillons, de fuites, d’épines, de peaux lacérées. Mes vieux, mes vieilles vous 
 
êtes exploités, tout cela me charme, en avant les anciens, en arrière les vieilles vertus, la croix, les armes, les bannières. Sur le sentier, dans le chemin, en haut, il manque une terrasse et manquent des exploits, des tourbillons, des envies, des bienfaits. Au mal, au mal tout y est suspendu et rien 

n’hésite, la vie, le temps, les erreurs, vieux, vieilles, idiots et sans expérience, simplement de l’avidité et une immense paresse, des idées bien reçues et des coups de bâton. La tête, la tête, c’est là, il faut frapper, vieux si vieux, vieille si vieille. On en profitera bien, de cette chose à planter, 

là, cet avenir, oh oui. Marquez, marquez, vous êtes à défendre et vous comptez, vous comptez, l’erreur, l’oubli, il faut construire, des pays de vieux, des pays de vieilles, carcasses à venir et chemin de croix, un suaire en simulacre. Un homme, un homme par jour et son vieux a sauté la barrière, 

ils chantent, ils boivent et enterrent les défunts, temps béni, bien belles funérailles, vol de nuit et bourdon en partance. Pèlerins sur le chemin vous mourrez sans sépulture, homme sacrifié où sont tes enfants, tu cherches, tu cherches et ne jouis ni de loin, ni de près, et pourtant, et quand 

même, il faut un homme par jour. Un effroi : ces hanches trop larges, enfin elle a raison, ils sont difformes, ils ne comptent rien et pèsent un poids, de graisse et de cailloux, de jours étranges, de rires de hyène et de peau noire, ils croient en être, ils sont contents, ils ont ouvert le coffre des tortures 

et vont passer de la nuit à l’ombre, ténèbres et allures de fous, des furies, des candeurs, ils vendangent et s'imposent le poids des choses, les jours venus sans rire, sans gloire, sans honneur. Dans la ténèbre, seuls, ces gens vivent dans des caves, cadavres à venir et illusion, tout ils engrangent 

et tout ils se croient, et tous, tous, ont oublié de construire, leurs vies, leurs morts. Et un à une, et celle là, oh, protégez les enfants, ces enfants aussi seront de beaux cadavres, cœurs oubliés, débris croisés, rien à en dire, tout à jeter, vous êtes pris et vos escaliers sont à descendre, sans roue, 

sans armes, sans désir, sans avenir, vous avez oublié de construire, vous traînerez de longues agonies. Les figues sèches sous le figuier sont gonflées de pluie et, vieux, tu crois à ta fortune, errance et tremblement, il n’y aura plus de respect.

11 Août 2014.

Cherches-tu.


Tiens-tu la perche, tends-tu le bras, il tourne, il tourne et passe au chemin le sans courage, le perdu qui tremble, tend le bras, tiens la perche, l’air est froid, comme si on avait mal dormi, comme si on n’écoutait pas, comme si toutes ces histoires étaient bruit et fureur, à résoudre dans le silence,

oublies-tu, cherches-tu encore et puis encore, pense : l’air est frais, le soleil haut, orient invisible d’un occident lointain, tiens-tu, vois-tu, sais-tu, un orient invisible, un bras tendu et un chemin, on tourne, on évite, une hésitation, un tremblement pour ne rien dévoiler, et un bandeau sur la lumière,

l’air est frais, la main au bout du bras, tendu, on avance, un à l’autre, tout regardant, tout mêlant, la vie, la mort, les certitudes, au rocher, au vallon, dans la pente, dans cet escalier, les voiles sont levés, ouvrez les masques et contez vos errements, habitudes certaines, certitudes de loin venues,

et on applique et on attend, un pas, un pas encore, de l’un à l’autre, pour oublier et pour reprendre, la main pour toutes choses, corde nouée, éclat de rire, il faut franchement se retourner, pour faiblesse, pour ardeur, un océan de raisons mortes, sur le devant le sable, le sel, qui tournent au ciel,

oiseaux et une vie qui passe en tremblant, à chaque regard, pour chaque parole, cœur oublié et pied meurtri, une sensation, les idiots avancent et les plus beaux sont en avant, un pas encore et ils seront tous plus beaux que leurs mères, une insulte familière illustre le jour venu, on court à la visite,

on avance et on écarte, les branches, les cailloux, la route est longue et on bifurque, langue fourchue, œil en avant, on souffle, on racle, la terre, le sable, les feuilles esseulées, tout brille et tout enchanterait, les idiots passent la main tenue, le cœur serré, la bouche ouverte, ouverte, et salive,

respire, tiens-tu, vois-tu, meurs-tu, on échange, on croise, les yeux, les dents et la bouche ouverte, cœur fermé, on insulte facilement, sans joie, sans plaisir, cœurs oubliés, mains ouvertes, pieds tordus, la vérité est en avance, tu tiens ta perche, tu tends ton bras, tu tournes, et passes au chemin

sans courage, perdu qui tremble, tu tends le bras, tu tiens la perche, l’air est froid,  comme si tu avais mal dormi, comme si tu n’écoutais pas, comme si toute ces histoires, de bruit, de fureur, réglaient le silence, tu oublies, tu cherches encore et puis encore, tu penses, l’air est frais, le soleil,

haut, l’orient invisible, tu es d’un occident lointain, tu tiens, tu vois, tu sais, à l’orient invisible, un bras tendu et un chemin, tu tournes, tu évites, une hésitation, un tremblement pour ne rien dévoiler, pour trembler à chaque regard, pour chaque parole, cœur oublié, pied meurtri, illustrent le jour.       
                        
14 Août 2014.

mercredi 26 août 2015

Bouche ouverte.

Tu veux partir, la bouche ouverte aux raisins sales, les raisins tombent, ils se dispersent aux oiseaux nourris, aux cœurs éloignés, sur le rebord, sur les côtés, tu cherches et tu entres en agonie, en déraison, en oubli, en cornes noires et tu défends le bien pour toi et le mal pour tout le reste, pour

essayer, pour revenir, pour avaler, les raisins sales te dispersent, et t’accablent les fleurs oubliées, sans avenir, une branche meurt et tu insistes, le cœur éloigné, sans rien autour, en dedans, en dehors, la suite tourne et tu blesses, une longue journée de fête, un jour de fête, ô, vermine, 


je sais, je respecte et je méprise, en retrait, la petite : oh, vous savez, Maman, était très belle et moi, je suis, comme Maman, en chapeau, il butine sa coupe rose, des ballons, de la mousse, le bon garçon prêche l’amour universel,oh, et toi, on te laisse à ta longue agonie,longue, lente, silencieuse,


abandonnée, tu peux partir la bouche ouverte, oh, vous savez nous sommes ici, et pour longtemps, le reste est sans importance, fleurs oubliées, joies enfoncées, je retourne et je tire et sur la peau et sur le cœur, bien vieille et toujours si petite, fille et belle des jours sombres, jours 


de fête et de déraison, sur l’autel, dans la boue, dans l’ombre dure, dans le reste, tout tourne et je t’oublie, sans regards, sans mots, sans tendresse et puis plus rien, un volet vert, un volet bleu et tout bouge dans l’air, tout passe, le rare, le régulier, les choses simples et je te force, longue, 


longue agonie, seule, seulement posée, les pieds dans la boue, dans le temps, tout est cassé, tout indispose, les roues, les dents, les oiseaux, les fleurs, et tout piétine et tient, la soif, la peur, les raisons vaines, sans objet, sans adresse, un charnier de chiens oubliés, des brins d’étoiles, des cœurs 


en feu, en avance, dans le temps. Il est venu, il viendra, et tout il piétine, le sens, le partage, la compassion, sans ordre, sans chaos, sans rien tenu, ni nu, ni vêtu, sans rien autour, sans rien reçu, il te compose et tu arranges les plis, les draps sont sales, les raisins meurent et tu oublies ton désir 


de vertu et de roses, on fait avec, on fait semblant, ils égratignent le mur, le sol, le banc, tout est posé, tout se tient, la vengeance, la rancœur, l’oubli, le mal, tu peux y aller, et garder bien la bouche ouverte, sales, sales raisins, tout tombe et rien ne se remplace, les jeux, les rires, les désirs 


et l’amour pour l’univers, pour l’un, pour l’autre, sans un regard, sans un aveu, tout jeune et cassé en deux, ton noir, ton blanc et deux plus deux, tout ira moins, à trois tout croule, la vie, le vent, les pieds dans la boue, dans l’ornière, dans le soupçon, dans le filet, comme un ruisseau malin, éclaté, 


cœur, tu tiens, tu vas et tu contemples, heureux celui qui ne comprends rien, à la fureur et au bruit, cette histoire, la vieille rengaine, la vermine, la maman, le garçon, la coupe rose et le chapeau, les raisins mourants, les insectes, on dit l’amour et la tolérance, tu es bien là, la bouche ouverte, 


bien là, posé au cœur des choses, sans mouvement et en attente, l’agonie est lente, longue, solitaire, silencieuse, abandonnée.


12 Août 2014.

mardi 25 août 2015

De longs gémissements.

Et coupe et pique, pointe et taille, en avant, au semblant, à l’étrange. Ils sont et voient des rangs, perles sous les étoiles. On va en l’air, on va en haut, tout le bas se détaille, tout revient et on commence. En avant, parle droit, plus loin, plus beau. En toute circonstance, signature croisée, il coupe. 
 
On tire, la sensation est d’importance, souvenirs tranchés, tu restes sur la terre, tout était une promesse, et tout diffuse et recommence. En avant, les deux plus beaux, tout à l’avance, on entaille la terre sous la lune, tout dort et tout dépasse, alluvions et sables à filtrer, tout est à traîner et à peindre. 


Le toit, les murs, les voutes, les gazons, il y va au rocher, il y va. Aux sortilèges on remplace la vie, on déplace, tout est entendu, les traces et tous les signes, la vie tendue, les rêves oubliés. Tout était une promesse, bien peu en est revenu, une impatience de genoux écorchés, de mains griffant. 


A la barrière, je suis en haut, ils sont en bas, tout fuse, tout se détache, les bois, les rochers, on y retourne, la vie rêvée, tremblement simple, les yeux écartés, à la bouche un fil de salive, on plonge, on plonge et ce que l’on amène est étonnant. En voici un, en voici deux, ils fusent, la vie opère.


A rêver, la voix tremblante, et tout lire sur le visage. Au Mont des Oliviers, la parure grande ouverte, un bouclier qui ne sert plus, il n’y a plus de sève, les branches se tendent en haut, vers le soleil. Pour trouver de l’eau il faut briser la nuit et pour tirer la corde il faut inventer la poussière aux doigts. 


Que tout se tienne, ils sont astucieux, tout passe au vent, les grains, les grappes, les herbes sèches et ce qui reste de bois mort. Le temps est trop venu, la vie est suspendue aux rêves, à la vérité sûre, le temps est trop venu, tout est en ordre, tout est perdu, le ciel a passé sur les eaux, il marche.


Il en est à écarter les mains sur le flot, les images enlacent, il trouve un cœur pour fondre dans l’air bleu. Une aventure, longue, un sourire, furtif et en long et en court les images s’envolent. Une vie rêvée, il doit tout tenir encore, des montagnes et des vallons, des ponts, des chemins oubliés. 


On est à revenir, et sur la corde on prend la récolte, le temps en est venu, presque. Tu diras tout cela, tu chanteras le reste, tu oublies le sens et tu caresses l’air. Envolez vous, envolez vous, enfants en partance, ils ont des désirs durs, des vies à rêver, des commencements, les oiseaux passent et coulent.


Coulent de longs gémissements, l’air effarouche, la main ne tremble plus et personne ne croise l’air. Et de la marche, des épreuves, du sens, de l’effort, en distinction, le tri est fait, de longs gémissements, et tout ici commence, tout consenti, sans idée, sans ligne, la chose est sûre, le temps. 


Il doit passer.


05 Août 2014.    

lundi 24 août 2015

Attila.

On ira, on ira, et peut-être plus encore, on ira où le temps déteste les ombres, les procès, la chaleur suspendue, le tout est hésitant, et encore plus accable, on ferme, on porte, on se tient et tout dans le désordre, les paniers, les abris, le vent dans les branches, des paniers aux abris et pleins, 

et plein tout est, tout se transforme, l’horizon, la chance, la compassion, la marche vers, vers les tragédies, paysages tragiques, herbes foulées et insectes, ils mordent et on attaque, les mains, les pieds, un univers, une saison, le froid, la soif et plus rien au devant, on hésite, on ira, on ira, dans 


l’ombre, dans le sens, le vent tourne et tout devient une chance, paniers remplis, œil écarté, nom oublié, cœur arraché, tout cela tourne et hésite, on ira pour affirmer et pour construire, une pierre sur l’autre et au-dedans, dans, dans, des heures, du sommeil, des pas oubliés, des évidences 


entassées, une histoire pour l’autre, une vision, le paysage est tragique, ruines sur ruines et voiles étalés, on chante, on rit, le jeu, les jeux, on voit la nuit et les éclats tirent et mentent, un éclat, un rire un mensonge, une obsession, le jour viendra et on ira, on ira à l’oubli, aux murs bâtis, aux pierres


vives, le tranchant et la main, la soif et la raison, on ira et on dit des paroles sur les actes, des pincements, cœur fendu, reste ignoré, les illusions, dans l’enclos les animaux tournent et tout, ce tout, recommence, on tourne au dehors et au-dedans, on creuse et pour voir et pour évacuer, sans 


hésiter, sans trembler, sans prononcer, plus de noms, plus d’erreurs, la guerre, le charnier, les outils déposés, bannières oubliées, et lames, lames, tout, ce tout tranche, tranchera, on ira, on ira, au long, au long, visiter une agonie, on ira voir la peur et ses cortèges et pour la première fois


l’âme impétueuse se glacera d’effroi, ils ont, ils ont peur et ils le méritent, tout trembler, tout jeter, et finir lentement, lentement, une très longue et très solitaire agonie, en tremblant, et contempler des choses, des figues sèches qui gonflent un jour de pluie, oh, la charmante chose, partir, courir tenir 


et vague, vague tu erres d’un point à l’autre et ce tout te tourne et autour et te cercle, tu affirmes et tu combles, un panier et on ira, on ira effacer les marques et le tout à dire, les marques, les signes, les pas sur le sable, le vent souffle, vague, vague, des histoires sans fin, d’espérance et de soif, 


de guerres et de rancunes, sans vengeance, les idiots sont à l’ouvrage, le jeu, les jeux, on voit la nuit et les éclats tirent et mentent, pour la première fois l’âme impétueuse se glacera d’effroi, oh, la charmante chose, tout transformer, l’horizon, la chance, la compassion, l’oubli ira aux murs, 


aux pierres vives.


12 Août 2014.

dimanche 23 août 2015

Franquevaux. (Village) I, II, III, Août 2014




I

Si on se mêle, si on y arrive, si le destin ouvre les portes, il y aura des flots, des flots de roses et de cailloux, pierres posées, lustrées en robes fines, en mains levées, en armes, arcs et outils, soleil, rosée, larmes oubliées et devant et derrière, une espérance et la voix toujours venue, toujours, 

tenue, sans rames, sans fêlures, sans rien autour, pour simplement, simplement, dire le moment et je pense, en ce moment, il y a une image et il y a le temps, le charme, fort, j’hésite, délicat, forte délicatesse, à point nommée, corps perdu, il faut, il faut ouvrir les bras et les fenêtres et libres, 

enfin, ouvrir tout, tout, à la brise, au vent presque trop frais, ailleurs, avant, pendant, on disait aussi : et léger et ravi, si on osait encore la danse, pour tout saisir, pour tout dire, ah, renaître, parfum léger, parfum fleuri, tout est léger, léger et pomme ronde et vent léger, tout léger, outils posés, 

au jardin chaque jarre est vidée, ils s’amusent, ils s’enchantent et coulent, coulent, les larmes, la joie est immense, la terre, la terre hors des jarres, hors des tonneaux, raisins mûris, cœurs oubliés, il y a une envie de plénitude, je chante, je dépose, à tes pieds arbre, les crins, les dents, les os, 

les chevaux sacrifiés, cœur amoureux en ouverture, et tout à la joie, tout au calme, on espère, on donne, et on conte le fil de l’air et la brise fraîche qui coule, tout roule, tout coule, tout embrasse et rendu, et sorti, et tiré en haut dans l’ombre encore claire, il y a un abri de ciel voilé, calme et léger,

sans amertume, sans drame, sans peine, sans regret, pour pouvoir dire j’ai tout compté et je pardonne et je donne du temps à l’âme, dans le calme et sans regrets, du charme enfin et du rire, de la résistance, la roue tourne et tout j’embrasse, je sers, je vis, je chante et tout commence, ils sont, 

en leur haut, tout demeure et les plus grands, les moins jaloux sont en avance, et aussi loin et aussi seuls, encore à regarder ceux qui mesurent leurs arbres, leurs toitures, tu te dresses et tu regardes, le ciel calmé, la rive large, les arbres et les oiseaux, ombre et silence, une trace, un ciel venu, 

un grand début et des frissons, des frissons sur la courbe, ils passent encore et glissent et les grands, grands, oiseaux les ailes blanches, en bec et griffes, ils useraient et courberaient le toit envahi, l’arbre très haut, au souvenir, au charme connu, ils chantent, ils donnent, ils brillent et tout ensemble 

ils mélangent les moments, la liberté légère, et tout en ordre, tout en rang, toutes toiles dehors, il y a comme, comme, des désirs de chaleur, des envies d’explosions, des joies à venir, des dangers éloignés, des rires sur les bouches ouvertes, ils nettoient les tuiles et mesurent leurs arbres, ciel, 

vent, fraîcheur, liberté, légèreté, sans rames, sans fêlures, que cette joie, cette joie, demeure.

16 Août 2014. 


II


Seulement, étrangement, avec courage et sans rompre, sans espérer, le temps passe, tout coule et tout te conduit, tu passes, tu penses et tu embrasses, un effet, un rayon, sillon profond, cœur ouvert, chair aperçue et gorge en attente, noire et obstinée, ne rien espérer et tout attendre et donner, 

mordre l’air qui passe, la fraîcheur écoulée, les objets et les rires, les jeux et l’enchantement, et sauvagement, sans cesse, tout y tiens, tout y viens plus ou moins, il retient, il retourne de jeux en rires et d’évidences en saisissements, le pieds hésite un peu, temps suspendu, bonheur éblouissant, 

sans mélange, sans trouble, les cendres sont en bas, tout coule au ruisseau, ils ont mesuré un arbre, il pèse le poids de sa hauteur, tous trahissent, ils accusent fils et filles, folies perdues, courage abandonné dans les traverses, sans soutien, sur le devant, au-devant, en avant, tout tremble, 

un pays, on a choisi, tout est engrangé, le plus petit, le plus simple, mais à la fin, ils demeurent sous l’arbre le plus haut, effort envolé, cave nettoyée, ils arrachent des pans d’écorce, ils liquident des litres de résine, oiseaux rompus, un chant au nez, cœurs envoyés, au sourire, ils sont abandonnés, 

sans courage, tous lisent le pouvoir, ils se le doivent, puissante réflexion, mon arbre est haut, la tour est immense, et je suis sans mesure, je suis du poids de la résine et je chante en haut, vous en bas, attendez et venez voir, tenez et attendez, et il sont ici, laids et faibles en esprit, et sans fond, 

lourdement, une faute et puis une autre, ils traînent et nous les abandonnerons, ils sont, et je suis les arbres sur le chemin, tout finit et tout meurt, la joie, les rires, les jeux et les malheurs, un temps qui mouille et un temps qui enchante, un temps qui trempe et un temps qui détrempe, 

peintures et couleurs, chevilles étendues sous l’ombrage, l’ouvrage à rendre, les charges à tenir, la vie à protéger et en écho, la pensée, les images là-bas, plus loin, la même goutte attends la fin du temps, je suis suspendu et sans hésiter, je ne fais rien, j’attends et tout te tiens, tu es enchanté

et enfin, tout est à faire, tout est à dire, sans trembler, sans attendre, on pense, on imagine, goutte suspendue dans les âges et tu tiens et tu regardes tout, et tout, de tout tu souris et tu te donnes encore un flot, encore des paroles, de la grandeur, de la noblesse, ô, les grands arbres, ô, 

les oiseaux, tout passe, tout glisse sous les branches, l’air frais, tout y passe et sûrement, certainement, fermement, dire, chanter, proclamer, temps qui mouille et temps qui enchante, que tout y soit, que tout y dure, le charme et le désir, les épaules, la main, nues, des joies à venir, des dangers, 

des rires, bouche ouverte, sans fêlures, que cette joie, cette joie, demeure.


16 Août 2014.


III


Ils ont travaillé et tout leur va bien, il y a une certitude, tout est grand, tout est haut, tout compte et tout rassemble, les saisons, les années, les jours, la réflexion sur la terre, sur les eaux, tout change, et tout, il faut ramasser, le travail est accompli et tout se recommence, sur la vie, sur le départ, 

en grandeur, en accord, c’est, à la confiance, c’est, aux paroles claires, le trait est tiré, la vie est en suspens, il y a, il y aura et des comptes et des rires, des jeux, et de la certitude, des efforts, des caresses, des angoisses, enfin, enfin, allons y et travaillons, sur le devant, dans l’ombre, au trait plus 

fin, à la grandeur sûre, au port en majesté et je dis au monde, maman était très belle et moi je suis comme maman, comme elle, comme eux, aussi, cette si belle, et puis on regarde le reste, sœurs et frères, et puis le travail accompli, il est simple de briller au désert, sur le devant, en haut, en 

haut, tout haut, l’arbre est le plus haut, en haut, en haut, si belle, si grande, et toute si, de la vie, de la mort, des certitudes et puis on dit, il ne faut dire et le silence suit, à la clarté vive, aux gestes, les rires et les jeux, je vois, j’entends, et tout est deviné, tout arrache, les feuilles à brûler, 

les corps à délacer, et l’incroyable mélancolie, je suis sur cette terre, un peu brisé, un peu las, sans rires, sans jeux, sans ouvrage, d’autres ont si bien travaillé et tout réussi et tout nous comble, tout avance, tout à commencer, tout pour mordre, les chiens au pied de l’arbre haut, dans la vie, 

dans une petite tourmente, comme si, comme si, il faut, il faut et dire et taire et arracher un à un les secrets et dire, dire, la mort et la vie, et nous, et vous, vous êtes engagés, vous êtes sur le fil, dans l’histoire du bruit et de la fureur, et tout compte, le travail accompli, l’arbre haut, la confiance 

et les déroutes à venir, on pense, on calme, on comprend et au pied de l’arbre haut, les chiens aboient, si belle et comme maman, je tourne et je regarde, tous nous admirent et tous nous aiment, oh, quelle bonne sensation, comme sur la vie, comme sur le temps, dans la vie, dans le calme 

et je règne et sur  moi-même le temps ne compte, le temps et tout arrange et tout pour finir compter et combler et changer des idées il faut plus de force il faut bien plus de courage et on pense ventre assis et raisons molles et en haut, tout en haut de l’arbre le plus haut, les oiseaux, les 

oiseaux et tous chantent, cette beauté ne les atteint pas, en attendant, à la fin le temps aura passé, la vie coulera, les eaux assemblées s’ouvriront, et toi belle, si belle, sur le fleuve je verrai, je verrai, passer ton beau cadavre.  
                                                                                  

17 Août 2014.