jeudi 22 septembre 2016

Retour d’exil. (1)



I


Et se prend, une volée et de bois verts, et tout griffe le visage, je ne veux pas céder et tu tiens tes positions. 


Pour entrer, plus légèrement, pour donner, le plus et l’essentiel, et tout ment. 


Froid commencé et poignet oublié, je suis encore au plus lointain voyage, une évidence : la réalité est accablante. 


II


Choses entêtées, tout advient, et il faudrait aussi que tout demeure, vallons et forêts, et ouvrages, tout est à lire, tout est à apprendre, la vie, le jour, la soif et la suite. 


Un choc, une blessure et dedans et dehors les envies, tout est à prendre. 


Il y a des mains à écarter, il y a des pauvres à dire pauvres, des misères à laisser misères, pour le reste images et histoires, grain levé et farines dispersées, sur la vie, sur les murs.


III


Je pense et je retourne, cela est bien, cette chose sur ces roues, disant cette chose j’en suis aux choses, les gens sont loin et celle-là, elle tourne. 


A trois et toute la famille, sur le palier, tout rentre, tout sort et une attend, et l’autre souffle.


Sans danger, il n’y a plus d’âge, toute injure vue et toute l’histoire racontée et jusqu’au bout et jusqu’au fond du temps, toutes les images.


IV


Et de celles-ci, j’en suis encore, et je tourne vers un dernier voyage. 


Oh, champ perdu, oh, muraille douloureuse, je me tourne et te vois, oh, champ perdu, oh, muraille douloureuse, je me tourne et te vois et je te souhaite.


Tout doit durer encore et bien longtemps et bien au fond tout est rempli.



V


Tout est tenu, tout chante et se concentre, et les vers et les amis perdus, les regrets, l’échec est difficile, et tout à dire, le rêve est accompli.


Il faut tourner et concentrer, il y a des mains à écarter il y a des pauvres à dire pauvres et des misères à laisser misères, tout est sérieux et infini.


La farine est dispersée, les chiens hurlent, tout respire, il suffit, il suffit et l’on doit changer de côté et quitter la rive.


VI


Les arbres les plus hauts, les routes encombrées, sur le chantier il faut laisser fleurir. 


Le sauvage viendra, la liberté avec, lointain voyage, retour d’exil et de chagrin, exil trop loin et chagrin trop fort. 


Tout est encore à rompre fil à fil, chaque jour, la sainteté, l’illusion, et les rencontres et le reste tout part et tout est envahi. 


VII


Ronces et pieds de corbeau et d’angoisse, tout doit partir, et brûler, il faut encore renoncer, branche à branche, espoir, sans, le retour est-il possible. 


Oh, champ perdu, oh, muraille douloureuse, je me tourne, vois, je ferme aussi les yeux, je ne veux plus souffrir ce jour, tout est accompli, un œil perdu, un cœur ouvert, simple, simplement, tout arrive, nous ne sommes plus la même vie.


Tout est à laisser encore, je redouble d’ombre et je lance des cailloux, cœurs oubliés et saison folle, chagrin accompli et raison tue, tout tourne et commence, pour entrer, pour ne pas céder, je suis encore, ces choses sont accablantes, il reste à apprendre, il y a des perdus et des regrets, la farine est dispersée, le sauvage viendra, la liberté avec, disant cette chose, j’en suis aux choses.


24 Août 2015.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire