lundi 29 février 2016

Saché-je cuire et recuire. II/III

II

Oh, cuire et recuire, découdre et supplanter, en tourbillon tout noyer et reprendre la course, la victoire est au bout des yeux, pour l’ouverture, enfin l’écho, un maintien, une césure, oh, tout couper et reprendre, la toile, et regagner chaque fil, sur la main chaque ligne et pour l’avenir : des tremblements, des silences et des  ombres. 

Incertitude, certitude tout est défendu, tout est à peser, tout est à comprendre, odeur cachée, volonté et tremblements, silence et mort, et récompenses, les enfants dorment et comptent au temps les aiguilles, silence et rêve sans secret, finissons là, la boucle à gratter, le terme est à trouver, un mot, un autre, une immense solitude et la joie au retour, on sait, on pense, on trouve et à chercher on recommence, les enfants comptent au temps les aiguilles.

Tout sachant, sauvons aussi le monde du drame, la vie commence, le cœur est fou, tout se dérobe, les illusions, les sacrifices, la peau est tournée, les cicatrices amères, il y a du désir et de l’ombre, il y a aussi la confiance et l’écho, sans rien dire, sans rien entendre, les erreurs sont cachées. 


26 Juillet 2015.

dimanche 28 février 2016

Saché-je cuire et recuire. I/III



I

Oh, à cuire et recuire, coudre et planter, au tourbillon invité, l’histoire de la bourrasque, du tourment et des illusions, tout au sinistre, tout au couchant, tout en lèpre sur les murs, les rues sont sales, les yeux fermés et en majuscule, on ose le majuscule, l’ennui.

Tout en y venant, des herbes, des cailloux, rubans qui volent et portes usées, fers sur le bois et renforts pour le mur, un monde passe, un monde tourne et tout mourait d’ennui à chaque lettre, je tiens, je viens, j’y suis, j’engrange et tout commence, les rues sont sales, la division est aux fenêtres. Tu parles, tu donnes, tu ploies et tout à tes épaules se pose et tout on berce, « saché-je » où et où tout se pose, où tout est calé.
 
D’une manière certaine, incertaine, je viens, je reprends et je compte, oh temps perdu, oh temps ancien et anciennes routes et traces, tout est à effacer, tout est à nettoyer, que je tourne, que je sache, que j’estime et que tout ploie, le monde dort, les rues sont sales, tout avance, tout est tordu et il faut encore perdre et rayer au loin, la surface, au près, si les cœurs affleurent.

26 Juillet 2015.

samedi 27 février 2016

Ô, pauvres morts. III. De l’air à mordre et de l’eau. 5/5



Ô, pauvres morts.


III

De l’air à mordre et de l’eau.

5/


Les pauvres morts, ils partent, se donnent et se comprennent, il faudrait mieux comprendre, pardonner, saluer, au cœur, au doigt, au flanc, une sombre blessure, dents de chiens, ô, méchants, terribles et sales, un parfum de combat, une poussière, envole-toi poussière, et retrouve les. 



Brûlés, partis, la peur et l’espoir en avance, envole-toi et compte sur le chemin les cailloux dispersés.



24 Juillet 2015.

vendredi 26 février 2016

Ô, pauvres morts. III. De l’air à mordre et de l’eau. 4/5



 Ô, pauvres morts.

III

De l’air à mordre et de l’eau.


4/


Au centre, cœur fidèle et perdu, dans le matin de fièvres, la chaleur au ciel et les pieds dans la pente, tu revois et tu tournes, et tu demandes encore : déposez au carrefour un poids de chair, ici sans attendre, demandez au voleur le sens de son malheur, nous y étions pour chanter. 


Là, nous demeurons, pour voler, pour rire et partager, quand viendra l’heure et commencera l’éternité, nous serons à pas lents, pour lancer la charge, nous irons au bucher dérober les dépouilles, consoler les morts : les armes, la splendeur, la gloire, seul, ici, tout tient dans ta main droite.


24 Juillet 2015.

jeudi 25 février 2016

Ô, pauvres morts. III. De l’air à mordre et de l’eau. 3/5



Ô, pauvres morts.

III


De l’air à mordre et de l’eau.


3/5


Et tout, le veux, et tout, ensemble craint la venue, des ombres immortelles, on va pour toujours à ces croix, tout, chemine et tout, tient et tout, ici repose et quelque chose croise le chemin passé, ici présent, et futur sans importance, d’une raison à l’autre, et tout vers un cœur battu.

Une blessure, tu la reçois et tu tiens et tu chantes encore, ô, cœur éclaboussé et en rameaux arrachés tout traine sur les eaux, tout creuse et recommence, le sel et le sable et le poids de chair laissé au carrefour, prend ta part et déchiquète, arrache un lambeau et tout cherche encore. 


24 Juillet 2015.