dimanche 22 janvier 2017

Et tu évites. 4/10

Au ciel pardonne et je te suis et je tiens la couronne, dans l’escalier le temps commence et suit toujours, toujours, l’absence éternelle, éternellement je te tiens, je me tiens, je suis ici et tout est en lumière. 

D’éblouissement en éblouissement, dessus-dessous les sentiments, nous en sommes au monde sensible.
 
27 Juillet 2016.

1 commentaire:

  1. En s’appuyant sur le monde sensible, on en vient à la poésie ... merci


    "Pas un seul bruit d’insecte ou d’abeille en maraude
    Tout dort sous les grands bois accablés de soleil
    Où le feuillage épais tamise un jour pareil
    Au velours sombre et doux des mousses d’émeraude

    Criblant le dôme obscur, Midi splendide y rôde
    Et, sur mes cils mi-clos alanguis de sommeil,
    De mille éclairs furtifs forme un réseau vermeil
    Qui s’allonge et se croise à travers l’ombre chaude.

    Vers la gaze de feu que trament les rayons
    Vole le frêle essaim des riches papillons
    Qu’enivrent la lumière et le parfum des sèves ;

    Alors mes doigts tremblants saisissent chaque fil,
    Et dans les mailles d’or de ce filet subtil,
    Chasseur harmonieux, j’emprisonne mes rêves."

    José Maria de Heredia

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