dimanche 27 août 2017

Dix-sept plus un messages incongrus et codés.

1

Le juste,
tourne à la justice,
la vigne,
nœud de bois serré aux grilles,
déplace la gravité des tourments.

2

L’horizon meurt et renaît chaque soir,
la campagne chante pour nous,
heureux dormants,
tirons le char des regrets.

3

La poussière des étoiles,
sable les rayons et la peur,
refus du jour arrivé,
serpent qui joue et fait fondre la lune,
le venin reprend le fil,
la joie coule sur nos flancs.

4

Le bruit irrégulier,
la soif avance vers l’eau trop chaude,
été pesant de chaleur, de sueur, de sang,
qui fuient sous le doigt.

5

La lumière entre deux feuilles,
où le chagrin est dit,
montagnes lointaines,
le vent a sa contrainte et ses rebonds.

6
 
Il faudra savoir si,
le parfum des fleurs,
de sable et de sel,
supportera les semeurs au passage,
de troubles et de grains qui volent,
la pente saute et naît encore le bourgeon.

7
  
Les mains connaissent,
en elles et en silence,
l’obligation de jeter des bâtons,
dans les pieds,
sur la joue,
de ceux que l’on admire,
de ceux que l’on fait périr,
jours de feu tranquilles et jaloux. 

8

Le sacrifice nous tend,
on nous contemple,
on ramasse les genoux,
la force pure des ombres,
elles avancent,
on prend la pose sur le blanc. 

9

La solution est dans le sanglot,
on le tait,
on le tue,
dans un sourire ardent,
la joue avance en frémissant,
pour un baiser,
il fuse en riant sur la peau,
et invente un glissement soudain. 

10

La belle envie,
le vrai désir commencent,
et taillent à la lame un cou,
il frissonne dans le jour,
ô, la chasse au bonheur.

11

Le jour bâtit une procession de festins,
ils jouent sur les nappes blanches.

12
 
Le partage des eaux est à venir,
encore on en dit peu. 

13

La bouche au soleil s’agite,
la fraîcheur est partie,
le tiède et le remous,
se disputent sans fin le plaisir hésitant.

14

Le rire et la main,
lancent le destin,
l’avenir délace la gorge oppressée.

15
Le pied,
va et vient sur cette table,
le sourire dénoue le verre,
de doigts trop crispé, en fureur.

16

La peau glisse des hanches sur le soleil,
le sel et la raison défont le lit croisé,
la limite est passée,
ce qui vient dit la joie d’une soif qui se tait.

17
 
Le lait d’un fruit trop mûr,
est un appel au calme,
le verre est vidé.

17 plus 1

Au sacre,
la ferveur est prononcée,
des pas dans le monde,
les bras s’ouvrent,
que sonne à nouveau le chant de l’amour qui avance. 
 
7 Août 2003.

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