On entend en soi même le chant profond et familier, la longue, longue plainte, le grand sanglot, le trouble extrême.
En
reviendront-ils de la fusion du tard pensé, de la stupeur, des
ornements et des ratures. Il se démène et tape fort une branche, après
l’autre, un aveu, un sanglot, une espérance, un oiseau. Il y a, en été
des rossignols, ils chantent dans les arbres, ils suivent et remontent.
D’un arbre à l’autre, un cri, un cri, ils attendent et montent dans le
soir, sur les branches, sur le front, la nuit, la lune. Ils chantent et
recommencent.
Les
graviers, les empreintes, le retour du soleil, la lune reste encore,
ils sont enlacés les heureux, ils soufflent sur la braise, ils piétinent
les apparences, ils sont en fuite et ils appellent. Et ils se donnent
en avance du renouveau, de l’insolence, du plaisir simple et parfumé.
Les
arbres dans la nuit, les oiseaux chantent sur les branches, les
rossignols, les chiens sauvages, les cœurs émus, les promeneurs à la
fontaine, ils tremblent de joie et d’ardeur et ils coulent, eau à la
bouche, ils sont perdus et ils renâclent, ils éternuent et ils
divaguent, les chiens jetés, les fossoyeurs, les épanchés, les sans
remords.
On entend en soi même, le chant profond et familier, la longue, longue plainte, le grand sanglot, le trouble extrême.
30 Octobre 2008.
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