lundi 7 août 2017

Ils coulent.


On entend en soi même le chant profond et familier, la longue, longue plainte, le grand sanglot, le trouble extrême.

En reviendront-ils de la fusion du tard pensé, de la stupeur, des ornements et des ratures. Il se démène et tape fort une branche, après l’autre, un aveu, un sanglot, une espérance, un oiseau. Il y a, en été des rossignols, ils chantent dans les arbres, ils suivent et remontent. D’un arbre à l’autre, un cri, un cri, ils attendent et montent dans le soir, sur les branches, sur le front, la nuit, la lune. Ils chantent et recommencent.

Les graviers, les empreintes, le retour du soleil, la lune reste encore, ils sont enlacés les heureux, ils soufflent sur la braise, ils piétinent les apparences, ils  sont en fuite et ils appellent. Et ils se donnent en avance du renouveau, de l’insolence, du plaisir simple et parfumé.

Les arbres dans la nuit, les oiseaux chantent sur les branches, les rossignols, les chiens sauvages, les cœurs émus, les promeneurs à la fontaine, ils tremblent de joie et d’ardeur et ils coulent, eau à la bouche, ils sont perdus et ils renâclent, ils éternuent et ils divaguent, les chiens jetés, les fossoyeurs, les épanchés, les sans remords.

On entend en soi même, le chant profond et familier, la longue, longue plainte, le grand sanglot, le trouble extrême.  
                                                                                                           
30 Octobre 2008.

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