lundi 23 octobre 2017

Sans titre, Janvier 2004.

Je veillerai sur toi, enchanteur, sur un pied meurtri du sol qui se dérobe. Le vent souffle sur ton bras le froid du matin. La vie te bouscule, une épreuve te renouvelle et gratte pour longtemps ton cœur qui frémit.

Le frisson du réveil pique et durcit la peau de ton orteil. Il faut délivrer cet attachement aux membres qui te portent et libérer l’appui qui te lie au monde entier. Je veillerai sur toi, marcheur qui défile et mord à pleines dents la bouche de celui qui refuse et esquive la caresse et le coup. Le plateau qui te porte t’arrache à chaque pas un cri de douleur et de plaisir qui mêle la vie et le détachement, le combat et le repos. Le sacrifice qui s’impose annonce une passion nouvelle et harassante qui arrachera de ta terre un mélange de métaux et de gravats, il faut abandonner l’acide et le bronze qui te lestent.

Je veillerai sur toi, faiseur d’or et de miracles, qui balbutie et fascine et séduit, le ton est d’empire et de roi. Une cohorte te suit et admire la canne de Moïse, le sceptre de Pharaon. Sur ta droite et ta gauche, à tes flancs je serai là, et je te soutiendrai, nous compterons encore, toujours, et pour longtemps les étoiles qui filent, la grande ardeur et les espoirs qui se réalisent. Il faut continuer et tenir fort le chemin de la vie.

Janvier 2004.






















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