dimanche 18 mars 2018

Blasons et cavaliers. (Pour : Ils)


Son accumulation distant le tissu et fait gonfler la toile.

21 Juillet 2005.

Épanoui, dans une main blanche qui serre et compare avec la verdeur, le tendon sous la coquille. Les dents du loup sont aiguisées, elles mordent dans l’image fixe, le sceptre noir est couronné de voile et de filets, il est gonflé de sève brute et poudré d’or et de soie.

22 Juillet 2005.

Il faut que cela coule sur la cuisse, le branle s’épanouit dans la main blanche qui serre et mesure de l’empan le mystère et le plaisir, noir, couvert de jaspe, poudré d’or, de soie et fini. Dans la bouche éclate son poids, il faut le dire sans amertume, la giclée blanche est bienvenue. Il gerbe et fuse sur les épaules et sur le cœur. Il est paré d’un diadème figé sous les doigts craintifs, ils débroussaillent et font trembler le grelot de perles sous sa tête penchée, faiblissant en génuflexion, il est bien loin ce bel ange et tout entier dans un cœur.

22 Juillet 2005.

Il est tout petit et cerclé de rouge, sa pâleur enchante les yeux qui s’inondent de son amertume, il est collé au ventre, trop pressé par la bouche et par la volonté. Il faut croire en cette boutade, les plus petits sont les plus durs et ils meurtrissent la vacance qui s’arrondit avec la fureur de croire en ce monde aux anges et à la perfection, les plus ardents sont une cage pour accueillir une floraison. La hauteur de l’évidence s’entête sur le rythme lent, d’une peau à une autre, il se détache. Il est petit, gonflé d’impatience, ce rouge gorge mord et détruit la chair innocente qui demande son compte de trésor.

22 Juillet 2005.

Il est grenu et paillé d’herbe fine celui qui tient au ventre dur, porté comme un bijou aux deux colonnes qui le musclent. Il avance vers la vie comme une arme qui force le respect et tangue sur son sac comme un épervier tombé d’en haut. Le grain et la paille se conjuguent en peau qui dore, deux cercles font de l’ombre à ce chevalier.

22 Juillet 2005.

Court et en rond il est projeté par deux muscles plus ronds encore qui roulent dans la marche, le volume est actif et cueille le regard, il passe sans bouger, sa force le protège, le col est ramassé, la pointe perle d’un éclat qui coule de soleil.

23 Juillet 2005.

Cette verge noire se découpe sur le blanc du jour dans l’air qui vibre, il est à la recherche d’une source pour boire et pour reposer, ce trait épais et sombre, dirige vers le frais le guerrier qui ouvre le chemin d’un peuple aux aguets. Sans repos, ce bâton dirige seul son maître et le commandement change de quartier, derrière la croupe est arrondie et invite au supplice.

23 Juillet 2005.

C’est long, si long, à la courbure on croit que cela recommence, dans le drapeau de plis et de vaisseaux on lit une histoire, de l’enfance à la maturité. Ce fruit est lourd et flotte sur les jambes sans souci et sans voiles, dans la grâce de l’été. Le mirage est facile, la séduction commence, miracle du partage de la chair, elle roule comme des œufs portés dans un panier.

25 Juillet 2005.

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