mardi 6 mars 2018

Les rapaces, leur teint.

I


Il avance, rancunier et tenace, avec la force de ceux qui disent non, jusqu'au bout la pointe du bâton sur la gorge de qui provoque et entreprend.

La fermeté et l'orgueil répandent au jour un vacarme de sel, à bercer les fauves et la vermine. La troupe, en reste, forge une réputation de sainteté, sa différence concentrée entre la peur et le doute.

Les regrets défendent la pudeur, les rencontres distinguent et défigurent. 


II

Sa vie est répandue sur le cercle de l'indifférence, il coule et renverse le bleu du ciel avec l'intention de leurrer.

Il mure le vide, sa tête est désolée, il referme la porte, son pied essaie de tenir l'espace et de fonder un temps. La forme se discute, une seule des directions envoie à l'infini pleurer et commencer dans la nuit le chemin vers le gouffre et vers la peur.

L'entour le couvre de brume, il ne veut pas mourir et souffre de la peur. 


III

Esclave du désir et du malheur il se berce d'impatience et de sortilèges, le vol des hirondelles est une procession, il encercle la fin du jour et propose un espoir de concorde, un velours de certitude.

Le froid monte sous la porte, il dispute le raccourci de la vie au retour du silence. La glace prend de la courbure, la pointe ébrèche le col, un plat se brise dans la vaisselle, présage furieux d'une journée à languir et fredonner.

Il faut y aller et faire et refaire les pas avec tout le pied et descendre et monter et parler pour dire peu et ne pas être entendu. 


III et plus

L'effort vers la vertu fige, un petit rien passe l'épreuve. La fontaine est remplie de mousse et de papiers, les erreurs se répètent et font avec la couleur des immortelles une tenture au roi pour y cacher, aux autres, ses aveux.

10 Juillet 2005 .

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